Workshop|

Workshop d’expérimentation 
« Marée Montante »

|du 22 au 27 février 2025|

Le workshop « Marée Montante » dirigé par Bénédicte Le Pimpec, aura lieu à Fructôse du 22 au 27 février avec les artistes Clara Lemercier Gemptel, Jean-François Guillon, Virginie Levavasseur, Wilfried Dsainbayonne, Marianne Villiere, Pauline Delwaulle et Ruchi Anadkat. Leur semaine de workshop sera rythmée par des sessions de travail collectives et des conférences ouvertes au public au Frac Grand Large ou à l’ESÄ Dunkerque.

▸▸ Informations pratiques :
· 22.02.2025 — 27.02.2025
· Conférence de Martin Le Chevallier le dimanche 23 février à 15h au Frac Grand Large (inscription obligatoire via ce lien)
· Performance et conférence de Stéphanie Sagot le mardi 25 février à 18h à l’ESÄ Dunkerque
· Diffusion film God’s View de Maxim Dondyuk (2023) + Conférence d’Oleg Sosnov le mercredi 26 février à 11h30 au Frac Grand Large (inscription obligatoire via ce lien)
· Restitution le [à venir]

LES CONFÉRENCES

1. RÉSISTANCES ET PETITS PAS DE CÔTÉ — Conférence de Martin Le Chevallier
dimanche 23 février à 15h au Frac Grand Large
(inscription obligatoire via ce lien)

Sorti en octobre, le Répertoire des subversions, de l’artiste et chercheur Martin Le Chevallier, recense une multitude d’exemples d’actes d’artistes, d’activistes, de révolutionnaires ou de simples citoyen·nes. Adoptant la forme ludique d’un abécédaire, l’ouvrage établit une typologie des formes de résistance aux dominations ou aux conventions. Lors de sa conférence, Martin Le Chevallier exposera comment la créativité des luttes et la puissance déstabilisatrice de l’humour lui ont inspiré ce livre.

Martin Le Chevallier est artiste, auteur, réalisateur et parfois commissaire d’exposition. Il enseigne à l’université Rennes 2. Il vit et travaille à Paris et est représenté par la galerie Jousse Entreprise.

Vénus à son miroir » de Diego Velázquez, tailladée par la suffragette Mary Richardson en 1914 © DR

2. VERS UN ÉVEIL ÉCOSENSIBLE — Performance + conférence de Stéphanie Sagot
mardi 25 février à 18h à l’ESÄ Dunkerque

En 1805 apparaît l’expression Terre amoureuse en technique agricole pour désigner une terre bien ameublie et rendue fertile. Elle disparaît des dictionnaires en 1928, alors même que l’agriculture intensive prend son essor participant, avec d’autres pratiques extractivistes, à l’effondrement de la biodiversité. Afin d’aborder cette manière de consommer notre terre, j’introduirai cette conférence par ma performance Les nourritures politiques, section bestiaire (2024) qui croise des discours des ministres de l’agriculture français à travers l’Histoire (Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, 2018) à un corpus d’œuvres issues de la littérature et des arts visuels des XXème et XXIème siècle. Les enjeux d’une monoculture de l’esprit (Vandana Shiva, 1993) et d’un réductionnisme mécaniste du vivant y sont mis en perspectives pour aborder, entre autres, le réengagement contemporain de l’économie de subsistance ainsi que les luttes paysannes. Je poursuivrai en présentant certaines de mes œuvres ou de mes travaux de recherche création articulés à des écotopies concrètes mettant en jeu des Terres amoureuses qui agradent la vie des sols. La création constitue ici une écologie politique pour un monde qui se réforme, se fertilise et dont les lieux sont constitués de la matérialisation des sentiments. Se dessine alors l’éveil d’une écosensibilité qui réaffirme la capacité agissante de l’art et sa nécessité en faveur notamment de la biodiversité.

Artiste, maîtresse de conférence en art à l’Université de Nîmes, fondatrice du centre d’art et de design La cuisine que j’ai dirigé entre 2004 et 2016, cofondatrice des duos artistiques le Nouveau Ministère de l’Agriculture et Becquemin & Sagot, amoureuse de la terre et de l’océan, mon travail s’engage dans la tendresse et le soin que nous pouvons porter à ces éléments, dans des pratiques de recherche-création situées mettant en relation d’autres amoureu.se.s de la vie dans ses formes diverses. En infiltrant le réel à l’épreuve des dominations, j’investis des sujets touchant à l’écoféminisme, à la paysannerie et aux politiques agricoles.

Terre amoureuse, Gardarem lo Larzac, aquarelle sur papier, Stéphanie Sagot, 2024, ADAGP

3. L’ART EN TEMPS DE GUERRE — Conférence d’Oleg Sosnov
mercredi 26 février à 11h30 au Frac Grand Large
(inscription obligatoire via ce lien)

Cette conférence sera donnée par Oleg Sosnov, commissaire d’exposition ukrainien. Il va aborder ses projets artistiques, qui étaient étroitement liés avec le contexte politique dans son pays – depuis la révolution Maydan (2013) et jusqu’à nos jours, marqués par la guerre avec la Russie. Oleg Sosnov va parler du rôle de l’artiste en temps des crises, mais aussi du changement de son propre rôle de commissaire face à des défis actuels. Une partie de la conférence sera dédiée à la création visuelle des artistes ukrainiens, notamment à la photo documentaire et au rôle des collectionneurs en temps de guerre.

Acteur culturel et commissaire d’exposition ukrainien, Oleg Sosnov abordera ses projets artistiques, qui étaient étroitement liés avec le contexte politique dans son pays depuis la révolution Maydan (2013) jusqu’à nos jours, marqués par la guerre avec la Russie. Oleg Sosnov parlera du rôle de l’artiste en temps des crises, mais aussi du changement de son propre rôle de commissaire face aux défis actuels. Une partie de la conférence sera dédiée à la création visuelle des artistes ukrainiens, notamment à la photographie documentaire et au rôle des collectionneurs en temps de guerre.

Illustration Sergiy Maydoukov